Je suis mûre de moi, jusqu'à la pourriture

Je répète, une fois

je suis mûre de moi, jusqu'à la pourriture

 

Un os rayé, qui bat sa coulpe

Deux fois, je répète

Un os rayé, qui bat sa coulpe

 

 

Je voudrais danser sur le crâne nu d'une diva. Sa tête comme un immense désert

La voix du vent

 

Ta chair assoupie coule sur mes os

Je répète, une fois

Ta chair assoupie coule sur mes os

 

 

 

Des soupirails. Des nappes de chairs fines

L'acrobatie des viandes et les orgasmes crus

 

Mais tes sourires extrêmes me font vraiment...

 

 

Jouis moi sur le cou

Tes orgasmes par tous les pores

La nuit remue dans ton sexe

Et tes délires internes

 

POINT.

Point brutal.

 

 

Je lèche tes crachats pulmonaires

Hideux et suffocants

Je lèche

 

POINT. Allongé.

 

 

Ton regard est omnipotent, enfermé et libre dans les glaces en verre, ton origine. Tu n'existes pas. Suffisamment aliénée à toi même pour vivre ta propre destruction comme une jouissance esthétique de toute première nécessité

 

L'appui vertical est une rengaine cloutée

Je répète, huit fois

 

L' appui vertical est une rengaine cloutée

 

Tu répètes, cette fois

 

L'appui vertical est une rengaine cloutée

V

TON SEXE VISCERAL

Mon rituel sacré.

La phrase androgyne.

J'éjacule.

Partout dans ta tête,

des mots sexuels

Cruauté archaïque,

meurtre de ton sexe mental.

Ma sœur du  crime

Mon repas totémique.

CYPRINE

V

La nuit

des dents grincent.

Des fourchettes cognent les verres.

La résonance d'une grotte.

Le saccage du corps mental.

Des gouttes coulent sur les fronts en pierre.

Des oublis momentanés.

Les traces de sang.

La peinture des mains.

La présence comme une torche,

qui brûle et qui suinte.

La transition.

Les yeux négatifs

V

La charge volcanique

 

Moleskine. Un galbe taillé en lait noir. Agglomérat de liquide incompris. Un môle.

Racle la paroi.

Avortement grotesque. La peau falsifiée.

Un pied en bois.

 

 

Une saignée. Gerbe de doigts.

La terre féconde dans un vase de terre fraîche.

 

 

J'étais grise me dit-on. Un enfant épave sur un lit d'hôpital.

 

 

La charge volcanique.

 

 

Le ventre. Cave transpirante. Le carcan humain.

Je prie Godot. Je prie. Les 10 cors du cerf

percent les vasistas. Échappée lactée. Le varech à vos pieds.

 

 

Le corps gonflé d'algues nocturnes.

La peau récolte les ravages.

 

RIEN; c'est une exclamation.

 

 

La nuit,

sexuelle

La nuit sexuelle

V

Catapulte désopilante

Fièvre allure

Irise, les cheveux

Des yeux exhibés

S' hérissent

Poussent des régions caves.

Obscène, dénonciatrice d'illusion.

Vomi de l'âme.

Chiennes des sciences.

Envers. Jouissance.

La crevasse est un ciel

Et je te plonge dedans.

Du corps souffrance. Du corps absolu

Il y a des effondrements internes,

des cascades de suicidés

qui s'accrochent à ma gorge

quand je crache ma salive

dans les fentes de belles putes.

 

Il y a le rire noir d'un poumon qui éclate.

 

Il y a ton visage sans nom,

que je frappe.

Sans pouvoir

m'arrêter.

La haine putréfiée

de ta bouche à ma bouche

suspendue.

Rauque comme la nuit,

l'haleine noire,

tire paupières.

L'exercice du Sang maître.

Pas de jerk nocturne

 

et je tombe en obus.

JERK

V

Les grandes artères moites,

du corps souterrain.

Les égouts respirent la nuit,

et ce sont leurs grandes bouches

noir acier qui m'appellent

Des bouches closes, qu'ils ont rendues pudiques.

C'est mon sexe que j'entends couler sous la route.

Un flux continu. Un crissement fluide.

Une promesse d'eau,

qui fait couler mon ouïe.

Je n' vois rien j'entends tout.

Il y a vos lavements internes qui coulent sous vos rues.

Il y a vos ruines pudiques,

que vous n'entendez pas la nuit.

La nuit je veille,

à côté de vos paupières endormies.

Vos bouches gluantes.

Des ronflements opaques.

Le corps souterrain

V

Raconte moi l'aventure et les nacres divines.

Échouée quelque part

cent mille lieues sous les mers.

 

Une force de louve

dans ses bas de résille.

Quelques claques sur ses hanches pour la faire tressaillir.

 

La corde est un long sexe entre mes cuisses.

Ravine

V

Fragments

 

 

 

 

v

 

 

Muleta. Lève la tête.

Dirige les charges

Des petits doigts d'acier.

Frapper d'estoc.

Le liquide vitriol est un vagissement.

 

 

 

La phrase androgyne

 

 

 

Et tes élans de cheveux

Sous les fourches caudines

Un fermail à ta bouche

Et je me pends à l'instrument.

 

 

 

Orgue de Foire. Je dansais

le rond de piste. Les sabots

sur les pierres chaudes. Carrousel

Koop. La grande valse, España,

l'ouverture de la chauve souris,

la chasse aux fauvettes.

 

 

 

La mémoire du corps est une écorce mentale

 

 

 

J'ai armé mon cerveau

De la poudre dans la tête.

Une grotte sans fond.

Des étincelles à la paroi.

 

 

 

 

Un vérité démontable qui tient au rythme de ton orgueil.

 

 

 

L'orgasme stomacal.

Une coulée de liquide chaud.

Le ravissement hystérique.

 

 

 

 

 

Je connais l'intérieur de ton sexe par cœur

Je l'ai tant léché dans ma tête

que je pourrais le réciter sur un piano fou.

Orgue de foire ma sœur

Nos représentations et nos sourires de cancres,

renversées par la vie.

Tu disais,

' Cet idéal maudit dont je suis faite '

 

 

 

 

Je bave la gueule ouverte.

Des bulles par les yeux

qui éclatent au visage.

Le corps violacé.

Je baise une morte

qui me ramène à la vie.

Barricades

qui ne tiennent pas en place,

qui ne tiennent pas en place...

 

 

Un silence de feu

Je me suis tombé du monde.

Le bout d'une hampe.

 

 

Bouleversements.

 

 

Proue et proie de cible

Révérence caduque.

 

 

Des muqueuses d'acier.

Monstres. Opaline

Coulée de bave. Figée

Fièvre trachée.

Tuyaux de marbres rouges.

Calcinés des forces d'ombre.

Maculée

L'herbe rouge

 

 

 

 

 

Des corps tiqués

Indécorticables.

L'origine du désir.

Éprend moi.

Le trouble animal.

Le mythe.

 

 

 

 

 

Les cordes raides

 

 

 

Les ongles intrusifs sont de petits couteaux

 

 

 

Je taille ton corps. Je taille ton sexe.

Les nervures.

Charpente désirée

Tremblante

Prête à s'avouer.

 

 

 

 

Le col véhément

Les stries de tes dents

 

Perforer

 

Mes tympans

 

Brame à fente ouverte.

 

Décolleter l'entrave.

 

 

 

 

 

 

L'acide de ta bouche

 

Une pulpe sanguine

 

 

 

 

 

 

Les yeux empaillés par le silence.

 

Un cri de mouette salé.

La trace,

 

une vague se fige.

 

 

 

 

V